AdminCe dimanche, le RC Lens s’est incliné sur la pelouse du LOSC (1-0) lors du 100e derby entre les deux formations en Ligue 1.
Comme à l’aller, ce sont les Dogues qui ont eu le dernier mot, confirmant ainsi leur supériorité régionale. À l’issue de la rencontre, Will Still a partagé son analyse, teintée de frustration.
Une frustration bien présente
“Il y a beaucoup de frustration parce qu’on avait un plan de jeu, une stratégie bien définie. Encore une fois, on se tire une balle dans le pied et on le paie cher.
Je n’en veux pas à Mat, mais dans ce genre de match, tout se joue sur des détails. On savait qu’en maintenant le 0-0, on les userait physiquement.
On a fait entrer des joueurs clés qui ont apporté du bon, mais dans les 20-25 dernières minutes, on n’a pas été assez tranchants. On repart donc avec beaucoup de frustration.”
L’erreur de Mathew Ryan
“Le but qu’on encaisse génère de la panique et du stress. On a l’impression qu’il faut sortir de sa position, ce qui crée des espaces et désorganise l’équipe. C’est frustrant, mais les erreurs font partie du football.
Il y a deux semaines, Mat était le meilleur gardien, aujourd’hui il fait une petite faute. C’est comme ça. L’important, c’est de savoir réagir collectivement.
En deuxième mi-temps, on a montré plus de personnalité, on s’est créé trois ou quatre occasions franches, alors qu’eux n’ont pas frappé une seule fois. Un nul n’aurait pas été illogique.”
Un derby décevant ?
“On m’a demandé de gagner des matchs, pas forcément de le faire avec panache. Lille a de grosses qualités individuelles et collectives. Si on s’était livré n’importe comment, ça aurait été très compliqué. On avait une stratégie pour les embêter, et c’est ce qu’on a fait.
Ce n’était pas le derby le plus enflammé, mais si on était revenus au score, on aurait pu le rendre plus excitant. Il nous manque encore un petit quelque chose.”
Les absences de Bah et Gradit
“On a déjà vécu une situation similaire à Nice, quand Frankie n’avait pas voulu jouer, et ça avait déstabilisé le collectif. Les événements des derniers jours n’ont pas été simples à gérer.
On a voulu conserver la structure qui nous avait permis de battre Marseille et Rennes. Kyllian a eu 10-15 minutes compliquées, mais il a fait preuve de caractère.
À son âge, dans ces conditions, chapeau à lui. On aurait aimé une autre issue, mais il faut remettre les choses en perspective. On est déçus, pour les supporters aussi.”
Des changements tardifs ?
“On va me demander pourquoi je ne les ai pas faits cinq ou dix minutes plus tôt. Mais en première période, on ne prend quasiment rien, et on encaisse sur une action anodine. On veut ajuster certaines choses, laisser du temps aux joueurs pour voir s’il y a une différence.
Tout le monde va dire que Diouf doit être titulaire, qu’Agbonifo met le feu. Mais il y a dix jours, on me disait qu’il n’était pas au niveau. L’erreur qu’on commet génère du stress, mais la seconde mi-temps est encourageante.”
Objectif de fin de saison
“Pour être honnête, ça fait longtemps que j’ai arrêté de parler d’objectifs. Il y a une réalité financière pour le club.
Même en ayant gagné deux matchs, la situation reste la même. On veut terminer le plus haut possible, il y a des primes en jeu. Certains joueurs jouent pour leur avenir, d’autres sont en prêt ou en fin de contrat.
Ne pas tout donner serait une faute professionnelle. Quand on joue au RC Lens, on n’a pas le choix, la question ne se pose même pas.”
William Tertrin, au stade Pierre-Mauroy.
Voici l’article réécrit avec un ton journalistique français, tout en conservant les citations intactes.
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