Le Stade Rennais a frappé fort lors du dernier mercato estival, avec pour ambition d’offrir à Habib Beye un effectif capable de viser l’Europe.

Pourtant, malgré des moyens conséquents et des renforts d’expérience, le début de saison des Rouge et Noir laisse perplexe et l’entraîneur sénégalais semble déjà sous pression.
Arrivé en janvier dernier pour sauver le club, Beye avait alors réussi sa mission de maintien, terminant à une honorable 12ᵉ place après avoir été le troisième entraîneur de la saison.
Cette réussite avait renforcé la confiance de la direction bretonne, qui a déboursé près de 130 millions d’euros depuis janvier 2025 afin de bâtir un groupe plus ambitieux, composé de joueurs connaissant bien la Ligue 1.

Mais après six journées, le bilan reste contrasté : une seule défaite, concédée à Lorient (4-0) en infériorité numérique, deux victoires de prestige contre Marseille (1-0) et Lyon (3-1), mais aussi quatre matchs nuls frustrants.
Les Rennais n’occupent que la 8ᵉ place, à un point de l’Europe et trois du podium, mais c’est surtout le contenu qui inquiète.
Les derniers résultats illustrent ce paradoxe : un 2-2 à Nantes alors que Rennes menait 2-0, puis un triste 0-0 à domicile contre Lens, pourtant réduit à dix dès la première minute.
“Je suis pro-Habib Beye, j’aime son caractère et sa vision du jeu (…) Mais il y a la rĂ©alitĂ© du terrain, et en L1 il faut aller plus vite (…) J’espère me tromper, mais pour l’instant c’est insuffisant Ă tous les niveaux”, a reconnu Christophe Dugarry sur RMC.
La direction ne remet pas encore en cause le travail de Beye, mais attend une amélioration. Un test décisif aura lieu dimanche, sur la pelouse du Havre, où une victoire convaincante est attendue.